Gabriel Wamenya, un journaliste chevronné,
travaille avec passion en respectant les principes liés à son métier. Parfois
mal compris par ceux-là qui veulent la facilité, il finit par convaincre le
public sur le changement de comportement par le biais d’une bonne information
pour ses concitoyens.
« Des tonnes de
minerais sont frauduleusement commercialisés vers les pays voisins de la RD
Congo, c’est ne plus un secret, pouvons-nous savoir concrètement qui en sont
les présumés auteurs Monsieur le procureur général !», pose ainsi sa question, Gabriel W, ce chasseur de la vérité.
Journaliste à la Radio Okapi, en plus d’être
un homme de terrain, il dit les journaux en swahili et en français à la
Radio Okapi.
Gabriel sait donner un coup de main. En cas
d'empêchement du chef d’antenne et du chef des programmes de la radio
onusienne, respectivement Sy Koumbo Gali et de Gisèle Kaj, Gabriel assume l’intérim de ces postes avec rigueur. Cela,
dans le but d’atteindre leur objectif, celui de bien informer pour la paix,
fait savoir Bernardine Diambu, l'un des collègues de la Radio Okapi: « depuis qu’il a été transféré ici à
Goma en 2009, nos relations vont bon train: dans toutes les rédactions, les
divergences ne manquent pas, surtout celles relatives à l’incompréhension
sur le choix des sujets et d’angles à
traiter et comment les aborder... En ce cas, il a l'habitude de s’imposer pour
un choix judicieux», confie-t-elle.
Rigoureux dans
l’exercice de son métier
«La rigueur est
l’une de mes forces, qui me permet de
payer ma dette sociale en vers mes concitoyens car mes reportages sur les faits
sociaux apportent un plus sur le changement
de comportement de nos auditeurs », se félicite-t-il en ajoutant qu'il a toujours
respecté les règles d’éthique et de la déontologie de son domaine de
prédilection car "je ne suis ni pour
x, ni contre y, je n’ai ni d’ennemi ni d’ami lors de la récolte, le traitement
et la diffusion de l’information surtout dans ce contexte de guerre où nous
travaillons au risque et péril. il faut de la passion du métier, de la responsabilité,
de l’honnêteté et de l’objectivité pour être quitte".
Passionné de son travail depuis l’âge de
11ans, alors qu’il était encore à
l’école primaire, Gabriel Wamenya utilisait la tige de maïs comme un microphone
en imitant le feu Kabwe os Atocho de la voix du Zaïre, l’actuel RTNC qui il
animait des matchs de foot en swahili avec ce micro imaginaire, question de
nourrir son esprit par sa passion qui reste pour toujours le journalisme.
Un rêve devenu une réalité…
« en 1990, je passe mon premier test
d’embauche à l’office Zaïrois de la
Radio et de télévision OZRT et peu après la Radio tombe en panne et je fais plusieurs années sans travailler, puis je m’adapte en enseignement…», se
souvient-il. Il enseignera dans des écoles de Maniema à Kindu comme professeur de français et d’histoire,
pourtant ses parents voudraient qu’il devienne magistrat civil ou militaire,
alors qu’au fond de lui, le journalisme dominait tout son cœur, raconte-t-il.
Alors, les évènements s’organisent de
soi et je fais le test des dissertations, conjugaison,
grammaire, orthographe… je suis recruté avec l’avènement de rassemblement
congolais pour la démocratie RCD. « En
2000, ce mouvement nous recrute à la RTNC
Kindu, il nous ramène à Butare, au Rwanda pour une formation en
journalisme de trois mois et l’utopie devient la réalité …», se
réjouit-t-il.
De la RTNC en passant par l’OZRT jusqu’à la
Radio Okapi, Gabriel Wamenya Nsamba est en fin contractant à la MONUC en 2003, pour la station provinciale
de Kindu au Maniema et profite à cet effet, de plusieurs formations
professionnelles «après l’annonce du résultat au téléphone de 5 retenues
dont : Rigobert Yuma, Sadala
Shabani…et moi, réussi avec une bonne note : 68%", se rappelle-t-il.
Par ailleurs, sa passion, sa rigueur dans
l’exercice de son métier lui attirent une reconnaissance de la part de ses auditeurs: « J’admire la façon dont Gabriel W.
fait ses enquêtes sur la 105.2 FM, des dossiers judiciaires, enquêtes de fraude
minière et de malversation financière très sensibles à sa
sécurité », déclare un cinquantenaire retrouvé dans sa boutique,
entre ses mains, son poste récepteur
câblé sur la fréquence de la Radio de la paix.
Avis partagé par maître Abdoul Ramazani,
avocat au tribunal de grande instance de Goma: « j’avoue que ce monsieur maitrise son travail, il arrive de fois
qu’il nous arrache un mot qu’on n’aurait pas le prononcer, il est décomplexé et
averti », reconnait-t-il.
Admiré aussi par ses
collègues
Même au sein de la Monusco, le travail de ce
professionnel de la plume est apprécié : « il vise le top du résultat. C’est une race d’exploit en
journalisme car au terme de la journée, il me surprenait avec ses papiers qui
avaient souvent une valeur ajoutée que nos attentes», ressort Martha
Biongo, l’ancienne chef d’antenne Radio Okapi Kindu et l’actuelle chef de
centre de presse Monusco/Goma qui réitère
que son collègue se dépasse toujours dans le souci de faire mieux au nom
du groupe. Témoignage relayé par Christophe Babunga, l’un des anciens dans la
presse Kivucienne: « il ne lâche pas
le morceau, il insiste sur sa question en la posant autrement, il est une
figure de prouesse en presse car cela lui permet d’éclairer l’opinion sur
l’actualité » insiste-t-il, en ajoutant que sa rigueur lui pousse à avoir une
information non tronquée.
… la gratitude
l’oblige
Depuis l’obtention de son diplôme à l’institut supérieur pédagogique appliqué de Kindu ISP KINDU
au département de linguistique Africaine.
La cinquantaine révolue reste reconnaissante
vis-à-vis de tous ceux-là qu’il a trouvé
dans le métier, des personnes qui l’ont permis d’émerger avec moins d’incidents. C’est notamment le Directeur Baruti, l’actuel directeur de la
RTNC Bukavu, Éliane Nabaa , Phillip Danheind, Jean jacques Simon, le feu
Gislaine Dupont, George Kajolias, les journalistes de la Radio Okapi, les
confrères de partout au monde, ses sources d’informations et ses auditeurs qui
l’ont beaucoup appris et sans lesquels son métier serait nul, reconnait-t-il.
Pas de rose sans épines. Gabriel est souvent
taxé de colérique. A cette question, il répond: " tout homme est faillible et se découvre en surmontant des
obstacles, grâce à l’éducation de base et la maitrise de la parole de Dieu. Je
ne suis pas hypocrite et de fois je me fâches, je m’exprime et les choses
s’arrangent de soi, et tout va bien".
Comme d'autres journalistes, il reçoit de menaces. «J’ai été forcé de quitter le Maniema car
un message anonyme écrit : Gabriel, tu penses que tu es le seul
journaliste au Congo, tu seras tué comme on l’a fait contre Serge Maheshe"
se rappelle-t-il de ce message qui a forcé la main de ses autorités de New
York à le transférer jusqu'à Goma.
Norbert Mwindulwa
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