Des villes qui se touchent,
considérées comme jumelles, Goma à l’est
de la RDC et Gisenyi au Rwanda, des
villes renvoient jadis aux tensions
entre les deux pays. Le groupe rebelle
M23 a scionné la région pendant des années, mais un signe de réchauffement est
palpable depuis février dernier car les principales frontières entre ces deux
villes voisines a été recouvert jusqu’à 22 heures, un signe de soulagement pour
des populations.
Un
dimanche soir, à la grande barrière, l’un des postes frontières reliant la
ville de Goma et celle de Gisenyi. Quelques voitures des nations unies font la queue pour se rendre au Rwanda et un petit flot continue de faire
va et vient de tous les sens. Ce
mouvement se répètent sur ce lieu jusqu’à 22 heures. Il est bien longtemps, il
fallait se presser pour y arriver avant la fermeture à 18 heures, ceci a était
le cas pendant environ 3ans et demi. Comme beaucoup de Gomatraciens comme c’est
le cas de Précis Lufungula qui travaille à Goma mais vit à Gisenyi car il juge
la ville Rwandaise plus sécurisée et en plus le logement y est moins coûté, il
se réjouit de cette fermeture tardive « ça nous permet de passer plus
de temps avec nos familles, je reviens d’une fête et je peux facilement changer
les habits et y revenir » se réjouisse-t-il et en ajutant il de cela peu que ce mouvement
était impossible. Même cas de figure pour Prince Kitenge « ça
m’arrange et me donne plus envie de travailler ici ». Non loin de la frontière,
les commerçants Congolais comme Rwandais se frotte les mains Harman de Kivu
Club, un espace de divertissement et de restauration « c’est un ouf de soulagement pour nous, on
m’aimerait que les autorités prolongent les
heures même 24 heure sur 24 car les clients s’entassent ici pendant la
nuit » souhaite-il. Quelques deux kilomètres
plus loin à la petite barrière, c’est une scène à des allures d’un marché et
ambiance est autre. Ce poste frontalier souvent pris d’assaut par les petits commerçants n’a pas bénéficié
de cette fermeture tardive Ciza Zigabe, la cinquantaine révolue, père de 5
enfants, traverse chaque jours quatre à cinq fois par au Rwanda pour acheter
les téléphones portable et les revendre à Goma. Il ne comprend pas
pourquoi les riverains de ce poste frontalier n’est pas avantageux « je me retrouve là-bas à 18 heures de
traverser mais je paie la moto pour arriver à la grande barrière, c’est un
manque à gagner car il n’y a qu’une seule entrée tardive ». Les
Rwandais vendeurs des marchandises assurent être forcés de vendre leur cargaison des produits légumineux à perte à la fin de journée, enfin d’être sûre
de pouvoir traverser cette frontière petite barrière à temps. Il est 18 heures
passées de quelques minutes, nous sommes à la petite barrière, à Birere, un
groupe des femmes font un demi-tour, des
colis sur la tête et s’apprête à traverser
la ville à pied pour emprunter
l’autre poste de frontière.
Norbert Mwindulwa
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