Au sud du territoire de
Lubero, les organisations de défenses des droits de l’homme dénoncent les conditions difficiles dans lesquelles vivent les déplacés de guerre. Des filles de moins
de 16 ans se prostituent pour la survie.
Parmi elles, nombreuses sont grosses.
Le territoire de Lubero
compte 3,000 ménages des déplacées internes vivant dans des familles d’accueil à Burundule,
Bulindi et Risonge, au sud du territoire
de Lubero. Les autorités locales, le comité des déplacés et les responsables de
l’ONG Cercle international pour la défense des droits de l’homme, la paix et
l’environnement (CIDOPE), antenne de Lubero témoigne avoir enregistré une quarantaine de jeunes filles de moins de
16 ans. Les unes sont enceintes et les autres allaitantes.
Des informations recueillies
sur place, révèlent que la plupart de ces filles, prostituées, sont venues d’une part, de la chefferie de Bwito,
en territoire de Rutshuru, et d’autre part, du sud de Lubero, dans les villages
Kasiki, Mbwavinywa, Kyoto et Luhanga. Ces déplacés ont abandonné leurs villages suite à l’insécurité causée par la traque des
FDLR par les FARDC mais aussi par les affrontements des différents groupes armés dans cette contrée.
Selon le responsable du
CIDOPE/Sud Lubero, Salomon Kaniki, le manque de prise en charge de ces
déplacés influe sur leur survie avec comme conséquence, la prostitution des
mineures. «Ces filles se livrent à la
prostitution parce qu’elles n’ont pas d’assistance. Les hommes s’abusent
d’elles parce qu’elles ont faim », regrette-t-il.
La
faim pousse à la débauche
Selon toujours notre
source, ses filles déplacées se comportent ainsi car leurs parents aussi
déplacés n’ont pas d’espaces où cultiver pour le moment. Leurs champs étant occupée
par les milices, ils ne savent plus à
quel saint se vouer. « C’est
pourquoi, les filles sont contraintes à se prostituer pour avoir de quoi manger »
L’administrateur de
Lubero, Joy Bokele reconnait cette situation. « Effectivement nous avons reçu ces alertes, et npos
tentons de faire les plaidoyers au près du gouvernement et des
humanitaires car au niveau local, nous n’avons pas de moyen pour la prise en charge
de ces déplacés » déclare-t-il.
Par ailleurs, les
humanitaires disent suivre de prêt la
situation et que les stratégies d’intervention
sont déjà montées. « Il ne reste que
l’amélioration de la situation sécuritaire pour l’exécution de différents projets »
déclare Sylvestre Mudingayi, chargé de communication d’OCHA, lors de la conférence hebdomadaire de la
Monusco.
Les ONG locales disent
de leur côté poursuivre les plaidoyers
pour que les déplacés soient assistés et que les auteurs de ces
actes sur les mineures et les personnes vulnérables
soient déférés devant la justice pour qu’ils
répondent de leurs actes. « Nous
continuons à plaider en faveurs des vulnérables, surtout pour ces enfants qui
se livrent à la prostitution. C’est évident que ces filles violées soient
exposées à des maladies graves », s’indigne Salomon, activiste des doits de
l’homme. Il demande à l’Etat de prendre les choses en mains pour sécuriser cette
partie du pays.
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