Un
ancien Pick Pocket, orphelin du père et
de la mère à cause de guerre à l’âge de 4ans, devient un musicien en 2009 et
insère dans son organisation « only one club », un programme de
culture en accueillant des dizaines des jeunes
venus de la prison. Ce jeune Gomatracien apprend à ses paires à canaliser leurs frustrations et
leurs violences à travers le Hip hop et
le Rap.
Kivuinfos :
pourquoi toutes vos œuvres laissent
transpirer la peur et les viols ?
Amdouni :
j’ai 26 ans. Je suis né dans le quartier Birere, considéré comme le pure
guetton de goma, je suis arrivé tôt dans la rue car la guerre ma séparée si
vite avec mes parents, paix à leurs âmes. Emprisonné pour vol et violences puis
hébergé d’une famille a une autre par
des gens des bonnes volontés , à présent,
je me dois de payer ma facture sociale en luttant contre tous ces antivaleurs
enfin que mes concitoyens ne
subissent plus mon sort. Cela, à travers
la musique et c’est possible qu’on se
défoule de notre manière.
Kivuinfos : alors comment pensez –vous contribuer
l’intégration d’autres jeunes, qui pour la plupart viennent des prisons ?
Amdouni :
ce centre d’encadrement des jeunes est fondé dans l’un des quartiers populaires
de goma où je suis grandi. Ce quartier qualifié criminogène par certains, à
cause des problèmes au quotidien et on y manquait même un espace d’expression. Mais à ce jour,
le quartier change sa face car il arrive que les parents me confient leurs
enfants venus des prisons. Ils répètent qu’ils sont au courant de mon projet et
ils veulent que je les aide .Pour cela je n’ai aucun diplôme pour insérer
ces jeunes ni soutien gouvernemental appart quelques bienfaiteurs qui me font
confiance car ils craignent que leurs enfants ne finissent pas comme moi. Ils
pensent que la seule proximité qu’on puisse avoir avec leurs enfants, c’est le
langage du Rap, de Hip hop donc cette
énergie que je les transmets en signe d’un avenir éblouissant.
Kivuinfos :
Que gagnez-vous dans la musique ?
Amdouni :
je
gagne d’abord de l’estime envers tout le monde car je me sens utile à ma
société pourtant il y a peu, j’étais considéré comme un voleur qualifié,
aujourd’hui les journalistes s’intéressent de moi parce que j’ai changé. J’ai été souvent
blessé par des adultes pour avoir essayé de les voler, cela reste une histoire triste. Ensuite, nous sommes devenus
pacifiques c.-à-d. nous transformons le couteau en chant, exprimons notre colère
verbalement comme le fait Robât King
devant vous. Il répète quelques
lignes musicales sur les conséquences graves de la surconsommation des drogues
et il avoue dans un autre couplet qu’il était toujours dans les choses louches
mais aujourd’hui, tout ça, appartient au passé car il a intégré « only one
club » et sa vie a changé.
Kivuinfos :
Que ce qui vous motive de devenir un musicien professionnel et où trouvez-vous
le financement ?
Amdouni :
ma
motivation est d’abord une manière pour moi de me défouler en expriment la
façon dont je me suis retrouvé orphelin de père et de la mère par les méfaits
de la guerre occasionnés par des politiciens indélicats. Désespérés de prendre
le pouvoir par la voie démocratique, ils créent des guerres et par la suite. La
profession de la musique m’aide à me créer de l’emploi et donner à d’autres
jeunes d’emplois malgré que nous n’ayons pas eu la chance d’étudier beaucoup.
Pour le financement, ce sont des
personnes des bonnes fois, qui connaissent comment je suis sorti de la
boue et ont peur que Dieu fasse la même
chose pour leurs enfants c.-à-d. devenir orphelin à cause de guerre à l’âge de
4 ans et subir le même sort. C’est pourquoi, madame Byake Jackie, une généreuse
qui m’avait ramassé puis me scolarisé à l’école primaire et peu après la relève
a été assurée par Kambere Faustin pour
quelques années du secondaire. Ma musique sera soutenue en fin par les ONG
internationales à l’instar de Merlin et
the children Voice pour que mes chants égayent et déstressent les
enfants victimes des guerres ou abandonnés par leurs parents, qui restent mes
meilleurs amis car c’est de la rue que je suis sorti. Je me produits une fois
la semaine et je suis au centre chaque jours pour la bonne marche de mes
activités. Je livre des concerts en
faveur de la population avec mes encadrés dans les différents barres de la
place, une façon pour nous, jeunes
ex-prisonniers de se réinsérer dans notre communauté.
Kivuinfos :
que demanderiez-vous aux autorités ?
Je suggère à l’Etat Congolais de venir en aide
cette catégorie des jeunes, qui sort de l’ordinaire et reprend
conscience pour émerger la société dignement en lieu et place de le tourner le
dos car ils risquent de retomber et de s’embourber de nouveau.
Kivuinfos :
Amdouni merci ?
Amdouni :
c’est moi qui vous remercie
Propos
recueilli par Norbert Mwindulwa
Amdouni Sajou, la strar!
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