Le danger que représentait le dioxyde de carbone du golfe
de KABUNO sur les eaux du Lac Kivu, appartient au passé. Les travaux de
dégazage ont été lancés officiellement le 25 mai au guest House la Brise de Goma, par le
Ministre National des Hydrocarbures.
C'est à titre préventif que le Gouvernement Congolais a commencé les
opérations de dégazage de Golfe de KABUNO, sur le lac Kivu, aux environs de
Sake, où il y a saturation de gaz carbonique, et le changement de couleur des
eaux du lac Kivu, état qui a duré plus d'une semaine, l'un des facteurs, qui selon les
scientifiques, seraient à l'origine de la meurtrière explosion du lac Nyos, le
jeudi 21 août 1986 et tuant 2000
personnes, lac situé dans la vallée du
Nord- ouest du Cameroun. Cette catastrophe a été précédée par celle du lac
Mounoun, au Cameroun, le 15 août 1984. De moindre ampleur, mais avait causé la
mort a 37 personnes.
Des menaces d'explosion du golfe de KABUNO appelé lac à défaut suite à son
emplacement, ont pesé de leur poids et la population riveraine se consumait
d'inquiétude. De peur que ces drames du Cameroun ne se reproduisent à Goma et
ses périphéries, les autorités
congolaises ont pris le taureau par les cornes, en devançant toute éventualité
d'explosion toxique de dioxyde de carbone du golfe de KABUNO sur le lac Kivu
aux environs de Sake, a plus au moins
27Km à l'Ouest de la ville de Goma.
Cette action, selon les spécialistes,
était tant attendue au lac Kivu, bien que, certes, ses gaz n'avaient
encore asphyxié personne, mais sa situation était très préoccupante, car il
contiendrait 300 fois plus de gaz que le lac Nyos. Donc le taux de saturation
en CO2 serait presque atteint.
C'est pourquoi, le gouvernement de MATATA PONYO, sous les auspices du Chef
de l'Etat, a décidé de commencer dans l'immédiat, l'exploitation de ce gaz, une
mesure de protection de la population de la catastrophe, a déclaré le Ministre
national des Hydrocarbures. Monsieur
NGOY MUKENA, a fait savoir que, les travaux d'extraction du gaz carbonique
terminés, poursuivront avec ceux
d'extraction du gaz méthane sur le même lac Kivu.
Les lacs tueurs…
Pour le représentant de LIMNOLOGICAL ENGINERING SAS CHAMBERY SAVOIE France,
entreprise Française à qui l'on a confié le projet d'exploitation, a montré le danger que constituait la
saturation de dioxyde de carbone( CO2) du golfe de KABUNO aux populations de
Goma et riveraines du lac Kivu. Les lacs Nyos et Mounoun au Cameroun comptent
avec le lac Kivu à cheval sur la
RD-Congo et le Rwanda, les lacs au monde susceptibles de produire une éruption
limnique. Il s'agit d'un phénomène rarissime au cours duquel le gaz accumulé
pendant des années dans la profondeur de l'eau est relâché dans l'atmosphère.
Cette particularité vaut à ces trois lacs d'être répertoriés sous l'appellation
de " lacs tueurs". Monsieur LEBRUN Pierre, a dit que le lac Kivu
comme le lac Nyos, sont des lacs de cratère. De ce fait, le gaz carbonique
s'accumule au fond du lac. Il est aussi dans une zone de volcanisme actif. Les
émanations gazeuses s'accumulent en permanence au fond du lac, contrairement
aux lacs de cratère des zones tempérées qui connaissent un brassage de leurs
eaux du fait de l'alternance des saisons. Il a poursuivi en disant que les lacs
Nyos et Mounoun au Cameroun sont déjà dégagés, ne représentent plus de dangers.
Il ne restait que le lac Kivu. Le gouvernement a financé le projet
d'extraction, action qui remet le cœur au ventre de la population riveraine du lac Kivu. Ce
commencement de l'opération de dégazage est un signe qui redonne l'espoir de
vie aux habitants de ces contrées. LEBRUN
d'enchaîner, cette opération ne vise pas seulement la protection de
population, mais aussi bénéficier de l'engrais chimique pour l'agriculture. Et
le gaz méthane servira à l'énergie.
Effets du CO2 sur
la santé
L'air contient aujourd'hui environ 0,04% de CO2. A partir d'une
concentration dans l'air, ce gaz s'avère dangereux voire mortel. La valeur
limite d'exposition est de 3% sur une durée de 15 minutes. Au-delà, les effets
sur la santé sont d'autant plus graves que la teneur en CO2 augmente.
Le dioxyde de carbone ou gaz carbonique (CO2) représente 77% des émissions
de gaz à effets de Serre (GES) d'origine humaine. Il résulte essentiellement de
la combustion des énergies fossiles et du changement d'utilisation des sols (agriculture
et déforestation). Il est invisible,
inodore et asphyxiant. Le gaz carbonique ne prévient pas et tue sans que l'on
s'en rende compte.
Bref, il s'agit d'un gaz asphyxiant très toxique qui, absorbé en quelques
minutes par l'organisme, se fixe sur l'hémoglobine de manière à ce que: 0,1%
de monoxyde de carbone ou CO dans l'air tue en une heure; 1 % de CO dans l'air, tue en 15
minutes; et enfin 10% de CO dans l'air tuent immédiatement. Car le monoxyde de
carbone provoque une asphyxie des cellules du sang.
S'agissant des séquelles en cas d'intoxication grave, les personnes risquent
par la suite d'être atteintes de migraines chroniques, de dépendances neurologiques
(troubles de coordination motrice, paralysie de toutes formes) invalidantes.
Elles sont actuellement suspectées de
perturber le développement cérébral des enfants et notamment leur
fonctionnement intellectuel. Voilà, il y a
de quoi à jubiler de cette action salutaire du gouvernement.
Norbert Mwindulwa
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