Les
organisations humanitaires au Nord Kivu sont préoccupées par la forte
détérioration de la situation sécuritaire qui affecte autant les vulnérables
que les humanitaires. Onze travailleurs humanitaires ont été enlevé et un autre
tué au cours de cette année. Trop, c’est trop, les humanitaires plaident pour
l’implication de tout un chacun pour que soit préservé le droit de donner et du
recevoir l’aide humanitaire.
L’accès humanitaire
est réduit à chaque fois que survient un nouvel incident sécuritaire en
l’encontre des humanitaires. Arzel Cyril, chef du bureau de coordination de l’action
humanitaire OCHA, a dit lors d’un café
de presse, que, cet état des choses complique d’avantage la situation difficile
des nécessiteux estimés à peu près un million six mille personnes qui ont
besoin d’une assistance humanitaire au Nord Kivu. A cause de l’insécurité, certaines activités humanitaires ont été
retardées et d’autres suspendues « nos interventions se rétrécies à
cause des conflits, nous avons besoin de cet accès pour assister des
nécessiteux » se plaint-t-elle. Les humanitaires ont eu des contacts avec les autorités
provinciales pour leurs faire part des inquiétudes au sujet de leur sécurité.
Jusqu’à ce jour, la solution piétine.
L’humanisme
oblige
Dominés par le sentiment de servir leur
semblable, les humanitaires disent ne pas vouloir croiser les bras alors que de
milliers des personnes en situation très difficile attendent impatiemment leurs
services. De fil en aiguille, cette idée a été corroborée par Arthur Maurice de
l’ONG internationale première urgence : « On ne fait pas la
politique mais plutôt l’humanitaire, notre demande c’est d’avoir un accès
facile pour nos interventions. S’il avait une solution la plus facile pour
atteindre les vulnérables, nous l’aurions appliqués »se désole-t-il. L’heure est à arrêter les stratégies à mettre en place pour surmonter cette nouvelle
forme d’insécurité leur infligée par les groupes armés, écumant cette province
du Nord Kivu. Grégoire Pro de la solidarité internationale « nous n’avons
plus accès à nos terrains de façon sécurisée pour parvenir nos services aux
plus vulnérables, en attendant les modalités. Ces kidnapping qui se
généralisent malheureusement doit finir » plaide-t-il et d’ajouter cette
nouvelle forme d’insécurité doit être traitée dans une nouvelle approche, comme
nouvelle stratégie pour en faire bloc et sur quoi nous travaillons aujourd’hui.
Ils
ne paient pas de rançons
Si les ravisseurs
veulent s’enrichir illicitement, les humanitaires soutiennent unanimement que
jamais ils ne payeront des rançons, dit Grégoire. « Les organisations
humanitaires ne payent des rançons et payeront jamais pour obtenir la
libération de leurs agents, enlevés. Nous savons que notre travail est sans
risque zéro » déclare-t-il. Et d’ajouter qu’ils travaillent sur base des
principes. Si leurs travailleurs kidnappés, ont été libéré suite à la rançon, ce sont les membres des familles des
victimes qui en ont payé. Poursuit en
disant qu’ici même en ville de goma, des populations sont enlevées et
récupérées par leurs familles moyennant de l’argent. Il faut dire que l’année dernière,
31 travailleurs humanitaires ont été enlevé soit, une estimation de cinq fois
plus qu’en 2015. Pour les humanitaires, chacun à son niveau doit s’impliquer
pour faire face à ces attaques ciblées, qui restent condamnées à tous les
niveaux. Ils souhaitent que les autorités civiles, militaires, les leaders communautaires,
religieux ainsi que puissent prendre à bras le corps le problème d’insécurité
récurrente qui affecte le travail des humanitaires et ensemble pour en finir.
Norbert
Mwindulwa
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire