La
loi punit sévèrement les infractions de viol, surtout lorsque c’est une
personne mineur. Si le cas de viols des filles est dénoncé, celui des jeunes garçons exploités sexuellement par
les femmes majeures restent un tabou.
Germain Kakule a 16 ans. Depuis deux ans il vit avec une dame
d’une quarantaine d’années sur l’avenue Mutongo. Il ne travaille pas, mais il
remplit son devoir : de satisfaire sexuellement sa partenaire qui est
responsable d’un ménage. C’est en fête
de nouvel l’an 2014 que Germain a été sollicité par cette dame et depuis, il
n’est pas plus rentré sur le toit de ses parents. Alfonse Ndambaje, un jeune
motard, vit dans quartier Kibwet chez
une dame très âgée que lui. Il y passe trois fois la semaine sans regagner le
domicile de ses parents « ces femmes sont obéissantes et discrètes. Il
suffit de satisfaire leurs besoins. Moi je ne paye rien… »Déclare-t-il,
sans scrupule, Alfonse. Ils sont nombreux, des garçons mineurs qui sont violés
par des femmes plus âgées. Ces dames ne sont pas inquiétées et les garçons
mineurs ne sont prêts à dénoncer les actes qu’ils subissent.
Un
gout du plaisir…
Ces femmes qui
confisquent ces jeunes garçons, expliquent qu’elles les font pour éviter les problèmes. « Des
hommes adultes vous imposent une vie que vous ne voulez pas et pour la plupart
ils vous exposent également aux diverses
maladies » s’en franchi Suzanne K. Et ces pauvres mineurs sont communément
nommés « petits poussins » ou Ba kadogo sukali, « Mario »…
Et en sont fiers …
Nombreux de ces
jeunes garçons ignorent leurs droits.
Ils sont convaincu seules les filles mineures sont protégées par la
loi sur les violences sexuelles.
Pourtant , la loi numéro 9 /001 portant protection de l’enfant à son
article 1 69 , stipule que tout acte sur mineur de n’importe quel sexe
pouvant être poursuivi, entre autres les
actes des pédophilies de toute attirance
sexuelle d’un adulte envers un enfant ,
notamment l’attentant à la pudeur
,la relation sexuelle ,l’érotisme, la
pornographie, l’abus sexuel et le viol est puni de 7 à 20 ans de servitude
pénale principale avec une amande de 800 milles francs congolais.
Des
responsabilités partagées
Les différentes
familles des enfants victimes ne fournissent pas d’efforts pour protéger leurs
enfants. Pour le parlement d’enfants, le
combat s’annonce difficile. Michael Mandeko, le président de ce parlement
indique que sa structure avait transféré 7 cas
de viol sur garçons mineurs au tribunal de grandes instances entre 2014 et 2015 mais cela sans suite. Un assistant social des
enfants ajoute qu’il avait également transféré
trois cas similaire au même
tribunal « nous traitons des cas de viol des mineurs sur mineurs. S’il y a
un majeur entre les deux, le cas nous
dépasse et nous le transférons au TGI »exploite-t-il. Maître Génerose Wenga de Dynamique des femmes juriste DFJ
pense que l’erreur revient au parquet
qui est chargé de chercher les
infractions, même à partir des simples rumeurs « nous assistons des
personnes qui eut le courage de demander notre aide, c’est là notre
limite »precise telle. Kavira Kasomo, infirmière au centre hospitalier l’amitié
explique qu’il est difficile de prouver le viol d’un homme si lui-même ne le
dénonce pas. « Jusque-là aucun rapport n’a jamais été publié pour
dénoncer ce viol sur les garçons mineurs. Mais aussi les hommes pensent qu’ils
sont supérieurs aux femmes et cela les empêche de réclamer leurs droits »,
affirme-t-elle. Des ONG semblent être déboussolées sur la situation. Et pourtant,
elle est bien réelle.
Norbert
Mwindulwa
l'un des garçons victime d'exploitation sexuelle est entre ces jeunes
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