lundi 10 octobre 2016

Les Rwandais et les Gomatraciens plaident pour la réouverture totale de leurs frontières

Des villes qui se touchent, considérées comme jumelles, Goma  à l’est de la RDC et Gisenyi  au Rwanda, des villes renvoient jadis  aux tensions entre les deux pays.  Le groupe rebelle M23 a scionné la région pendant des années, mais un signe de réchauffement est palpable depuis février dernier car les principales frontières entre ces deux villes voisines a été recouvert jusqu’à 22 heures, un signe de soulagement pour des populations.
Un dimanche soir, à la grande barrière, l’un des postes frontières reliant la ville de Goma et celle de Gisenyi. Quelques voitures des nations unies  font la queue pour se rendre  au Rwanda et un petit flot continue de faire va et vient de  tous les sens. Ce mouvement se répètent sur ce lieu jusqu’à 22 heures. Il est bien longtemps, il fallait se presser pour y arriver avant la fermeture à 18 heures, ceci a était le cas pendant environ 3ans et demi. Comme beaucoup de Gomatraciens comme c’est le cas de Précis Lufungula qui travaille à Goma mais vit à Gisenyi car il juge la ville Rwandaise plus sécurisée et en plus le logement y est moins coûté, il se réjouit de cette fermeture tardive « ça nous permet de passer plus de temps avec nos familles, je reviens d’une fête et je peux facilement changer les habits et y revenir » se réjouisse-t-il  et en ajutant il de cela peu que ce mouvement était impossible. Même cas de figure pour Prince Kitenge « ça m’arrange et me donne plus envie de travailler ici ». Non loin de la frontière, les commerçants Congolais comme Rwandais se frotte les mains Harman de Kivu Club, un espace de divertissement et de restauration «   c’est un ouf de soulagement pour nous, on m’aimerait  que les autorités prolongent les heures même 24 heure sur 24 car les clients s’entassent ici pendant la nuit » souhaite-il. Quelques  deux kilomètres plus loin à la petite barrière, c’est une scène à des allures d’un marché et ambiance est autre. Ce poste frontalier souvent pris d’assaut  par les petits commerçants n’a pas bénéficié de cette fermeture tardive Ciza Zigabe, la cinquantaine révolue, père de 5 enfants, traverse chaque jours quatre à cinq fois par au Rwanda pour acheter les téléphones portable et les revendre à Goma. Il ne comprend pas pourquoi  les riverains de  ce poste frontalier n’est pas avantageux  «  je me retrouve là-bas à 18 heures de traverser mais je paie la moto pour arriver à la grande barrière, c’est un manque à gagner car il n’y a qu’une seule entrée tardive ». Les Rwandais  vendeurs  des marchandises assurent  être forcés de vendre  leur cargaison des produits légumineux  à perte à la fin de journée, enfin d’être sûre de pouvoir traverser cette frontière petite barrière à temps. Il est 18 heures passées de quelques minutes, nous sommes à la petite barrière, à Birere, un groupe des femmes  font un demi-tour, des colis sur la tête et s’apprête à traverser  la ville à  pied pour emprunter l’autre poste de frontière.
Norbert Mwindulwa

    la grande barrière du côté Congolais

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