De plus
en plus les jeunes en provenance du sud Kivu affluent Walikale, à la recherche
de petits boulots.ils ne répugnent à aucun travail pour gagner assez de sou et
rentrer investir chez eux. Un exemple de flexibilité salué par plus d’une
personne.
Nous sommes venus à pied depuis les territoires de Walungu,
d’idjwi et …, dans la province du Sud Kivu pour chercher le travail
ici », déclarent Tchubaka et Bahati, deux jeunes vendeurs de saucisson.
Ils sont de plus en plus nombreux les jeunes qui quittent le Sud Kivu, à environ 250km, pour venir
tenter leur chance à Walikale. Surnommé « banyabungo», ils se lancent
dans toutes sortes de petits jobs : menuiserie, aides dans les restaurent
de fortune, porteurs de planches, barman, vendeurs ambulants… « Chez
nous il faut avoir un capital pour débiter son commerce, tandis qu’ici, nous
trouvons du travail facilement », explique Bahati.
Ils n’ont effectivement pas
trop du mal à faire ces petits boulots tout en sachant qu’ils viennent d’une
grande ville que de natifs de Walikale, une petite cité, rechignent à exercer. Par
discrétion sans doute, très peu déclinent leurs identités. Ils préfèrent
utiliser des sobriquets ou des surnoms.
Cet exode plus de deux décennies. Mais la fin de la guerre en
répétition, la restauration de l’autorité de l’Etat et la reprise des activités économiques ont
favorisés l’accélération de ce phénomène. Aujourd’hui, ces jeunes constituent
une communauté visible .Dans différents quartiers de la cité, ils vivent dans de petits groupes
en fonction de leurs affinités territoriales. « Nous sommes
contraints de travailler pour éviter le chômage .Nous nous efforçons de réunir
une somme d’argent constante »,
explique Rubin Mushagalusa, transporteur de bagage qui passe ses nuit dans un
bar à coté du pont lowa et du pont Kuya, avec quatre de ses frères.
Endurer
pour économiser
Le dynamisme et honnêteté rassurent les habitants. Ils sont en effet rarement accusés de vol. « J’admire leur
simplicité et leur courage, leur amour du travail et leur franchise
contrairement à d’autres jeunes de Walikale qui disparaissent avec nos
marchandises et nos argents », témoigne Muhima Mikindo, un patron d’une
buvette. Le matin ces jeunes s’éparpillent dans la cité. Chacun vaque a ses occupations.
Le soir, ils se cotisent pour le repas .ceux qui ne loue pas de studios,
dorment dans les cabarets ou des salons de coiffures, où ils font en même temps
le travail des sentinelles. Cette unité leur permet de ne pas trop dépenser et
économiser pour préparer leur retour. « Ils sont très économes .ils
peuvent accepter de souffrir plutôt que de dépenser leur argent pour se faire
soigner »ajoute Faustin Kilimbalimba. Au bout d’un temps d’épargne, cinq
ou une année de plus, ils rentrent chez eux, sac remplis de biens sur la tête
ou paye le transport jusqu’à leur
territoire voisin de la province du Nord Kivu. Certains fondent leur famille
sur place et ne rentrent plus.
Norbert Mwindulwa
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