mercredi 4 mai 2016

L’action Ndoani concrétise le 30ème anniversaire de l’ASVOCO


Action Ndoani ou hameçon en français, a réussi à pêcher six policiers commis à la garde de la prison centrale de Munzenze. Ces derniers ont été appréhendés entrain de monnayer la visite et la remise de la nourriture aux personnes qui viennent visiter leurs proches incarcérés. Cette démarche initiée à l’occasion du 30ème anniversaire de l’ASVOCO, une organisation de défense de Droits de l’homme, vise d’éclairer l’opinion sur la taxation illégale en ce lieu.

Association des volontaires du Congo(ASVOCO), a célébré son 30ème anniversaire dans la méditation parce que malgré ses multiples actions, les violences de droits de l’homme ne cessent de s’accroitre dans le pays. «Nous n’avons pas le droit de fêter. Nous allons juste monter des nouvelles stratégies pour lutter encore d’avantage contre les abus, afin de restaurer l’Etat de droit, la démocratie et le respect des droits humains en RD Congo», dit Dufina Tabu, Président de l’ASVOCO, pendant son échange avec la Presse de Goma le 26 juin dernier à l’occasion de son anniversaire. «Mon souci est qu’ASVOCO, lutte jusqu’à ce que tous les problèmes liés aux droits humains soient résolus», souhaite-t-il. 

En même temps, les membres de l’ASVOCO définissent une stratégie dénommée Action « Ndoani » ou hameçon en français, pour valoriser cette journée. Deux jours après, Ndoani,  une opération qui vise à lutter contre la tracasserie qui règne à la Prison centrale, est mis en marche. «Cette action va prouver à quelques autorités locales qui nient la recrudescence de la corruption et le monnayage qui s’imposent aux visiteurs à la Prison centrale de Munzenze à Goma», dévoile Dufina, activiste des droits humains.

Accompagné de la Presse et de quelques magistrats du parquet de grande instance et ceux de l’auditorat militaire, les volontaires lancent l’opération à Munzenze : Sous un soleil ardent, ils montent un scénario, les pseudos visiteurs, membres de l’ASVOCO se présentent  à la porte d’entrée, munis des quelques billets de Francs congolais. Là, les policiers commis à la garde leurs exigent l’argent avant d’entrer. Tout d’un coup, les magistrats qui étaient en cachette, appréhendent ces gardiens qui avaient déjà empochés cette somme, comme d’habitude: « quand nous avions demandé aux gardiens de vider leurs poches, curieusement, les billets que nous avions trouvé étaient conformes à ceux déjà photocopiés en guise de preuves au cas où la tracasserie est réelle à la prison », explique sous la colère l’un des magistrats de l’auditorat militaire.

Après ce coup de filet. Au total neuf personnes ont été retrouvées mains dans le sac, entrain de monnayer les  visites: « nous avons alerté à mainte fois les autorités à propos de cet abus de Droits de l’homme, mais sans succès, car la plupart croyait que nos accusations étaient sans fondement »,  ajoute Dufina. En effet, selon toujours cet activiste : « Ces policiers et agents commis à la garde méritent d’être jugés car ils ont au cours de l’opération Ndoani, exigés une somme allant de 500FC pour une visite simple et 2000FC pour le dépôt  de la nourriture à l’intérieur  de la prison», précise-t-il.
Dufina Tabu fait le point
Raison pour laquelle, ASVOCO a porté une plainte contre ces agents impliqués dans ces manœuvres « tous ces présumés ont été contraint de signer un acte de reconnaissance de fait en flagrance avant d’être traduit en justice», éclaircit Dufina qui promet que l’affaire reste à suivre.                                                                                                                                                                                                                                                                   Norbert Mwindulwa

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