vendredi 10 juin 2016

Gabriel Wamenya, journaliste fidèle aux principes de son métier


Gabriel Wamenya, un journaliste chevronné, travaille avec passion en respectant les principes liés à son métier. Parfois mal compris par ceux-là qui veulent la facilité, il finit par convaincre le public sur le changement de comportement par le biais d’une bonne information pour ses concitoyens.                                                                                          

 

« Des tonnes de minerais sont frauduleusement commercialisés vers les pays voisins de la RD Congo, c’est ne plus un secret, pouvons-nous savoir concrètement qui en sont les présumés auteurs Monsieur le procureur général !», pose ainsi sa question,  Gabriel W, ce chasseur de la vérité.
Journaliste à la Radio Okapi, en plus d’être un homme de terrain, il dit les journaux en swahili et en français à la Radio Okapi.
Gabriel sait donner un coup de main. En cas d'empêchement du chef d’antenne et du chef des programmes de la radio onusienne, respectivement Sy Koumbo Gali et de Gisèle Kaj, Gabriel assume  l’intérim de ces postes avec rigueur. Cela, dans le but d’atteindre leur objectif, celui de bien informer pour la paix, fait savoir Bernardine Diambu, l'un des collègues de la Radio Okapi: « depuis qu’il a été transféré ici à Goma en 2009, nos relations vont bon train: dans toutes les rédactions, les divergences ne manquent pas, surtout celles relatives à l’incompréhension sur  le choix des sujets et d’angles à traiter et comment les aborder... En ce cas, il a l'habitude de s’imposer pour un choix judicieux», confie-t-elle.


Rigoureux dans l’exercice de son  métier

«La rigueur est l’une  de mes forces, qui me permet de payer ma dette sociale en vers mes concitoyens car mes reportages sur les faits sociaux apportent un plus sur le changement  de comportement de nos auditeurs », se félicite-t-il en ajoutant qu'il a toujours respecté les règles d’éthique et de la déontologie de son domaine de prédilection car "je ne suis ni pour x, ni contre y, je n’ai ni d’ennemi ni d’ami lors de la récolte, le traitement et la diffusion de l’information surtout dans ce contexte de guerre où nous travaillons au risque et péril. il faut de la passion du métier, de la responsabilité, de l’honnêteté et de l’objectivité pour être quitte".

Passionné de son travail depuis l’âge de 11ans,  alors qu’il était encore à l’école primaire, Gabriel Wamenya utilisait la tige de maïs comme un microphone en imitant le feu Kabwe os Atocho de la voix du Zaïre, l’actuel RTNC qui il animait des matchs de foot en swahili avec ce micro imaginaire, question de nourrir son esprit par sa passion qui reste pour toujours le journalisme.

 

Un rêve devenu  une réalité…

« en 1990, je passe mon premier test d’embauche à l’office Zaïrois  de la Radio et de télévision OZRT et peu après la Radio tombe  en panne et je fais plusieurs années  sans travailler, puis  je m’adapte en enseignement…», se souvient-il. Il enseignera dans des écoles de Maniema à Kindu  comme professeur de français et d’histoire, pourtant ses parents voudraient qu’il devienne magistrat civil ou militaire, alors qu’au fond de lui, le journalisme dominait tout son cœur, raconte-t-il.

Alors, les évènements s’organisent de soi  et je fais  le test des dissertations, conjugaison, grammaire, orthographe… je suis recruté avec l’avènement de rassemblement congolais pour la démocratie RCD. « En 2000, ce mouvement nous recrute à la RTNC  Kindu, il nous ramène à Butare, au Rwanda pour une formation en journalisme de trois mois et l’utopie devient la réalité …», se réjouit-t-il.

De la RTNC en passant par l’OZRT jusqu’à la Radio Okapi, Gabriel Wamenya Nsamba est en fin contractant   à la MONUC en 2003, pour la station provinciale de Kindu au Maniema et profite à cet effet, de plusieurs formations professionnelles «après l’annonce du résultat au téléphone de 5 retenues dont : Rigobert Yuma,  Sadala Shabani…et moi, réussi avec une bonne note : 68%", se rappelle-t-il.

Par ailleurs, sa passion, sa rigueur dans l’exercice de son métier lui attirent une reconnaissance  de la part de ses auditeurs: «  J’admire la façon dont Gabriel W. fait ses enquêtes sur la 105.2 FM, des dossiers judiciaires, enquêtes de fraude minière et de malversation financière très sensibles à sa sécurité », déclare un cinquantenaire retrouvé dans sa boutique, entre ses mains, son poste récepteur  câblé sur la fréquence de la Radio de la paix. 

Avis partagé par maître Abdoul Ramazani, avocat au tribunal de grande instance de Goma: « j’avoue que ce monsieur maitrise son travail, il arrive de fois qu’il nous arrache un mot qu’on n’aurait pas le prononcer, il est décomplexé et averti », reconnait-t-il.

 

Admiré aussi par ses collègues

Même au sein de la Monusco, le travail de ce professionnel de la plume est apprécié : « il vise le top du résultat. C’est une race d’exploit en journalisme car au terme de la journée, il me surprenait avec ses papiers qui avaient souvent une valeur ajoutée que nos attentes», ressort Martha Biongo, l’ancienne chef d’antenne Radio Okapi Kindu et l’actuelle chef de centre de presse Monusco/Goma qui réitère  que son collègue se dépasse toujours dans le souci de faire mieux au nom du groupe. Témoignage relayé par Christophe Babunga, l’un des anciens dans la presse Kivucienne: « il ne lâche pas le morceau, il insiste sur sa question en la posant autrement, il est une figure de prouesse en presse car cela lui permet d’éclairer l’opinion sur l’actualité » insiste-t-il, en ajoutant  que sa rigueur lui pousse à avoir une information non tronquée.

 

… la gratitude l’oblige

Depuis l’obtention de son diplôme  à l’institut supérieur  pédagogique appliqué de Kindu ISP KINDU au  département de linguistique Africaine. La cinquantaine révolue  reste reconnaissante vis-à-vis  de tous ceux-là qu’il a trouvé dans le métier, des personnes qui l’ont permis d’émerger  avec moins d’incidents. C’est notamment  le Directeur Baruti, l’actuel directeur de la RTNC Bukavu, Éliane Nabaa , Phillip Danheind, Jean jacques Simon, le feu Gislaine Dupont, George Kajolias, les journalistes de la Radio Okapi, les confrères de partout au monde, ses sources d’informations et ses auditeurs qui l’ont beaucoup appris et sans lesquels son métier serait nul, reconnait-t-il.

Pas de rose sans épines. Gabriel est souvent taxé de colérique. A cette question, il répond: " tout homme est faillible et se découvre en surmontant des obstacles, grâce à l’éducation de base et la maitrise de la parole de Dieu. Je ne suis pas hypocrite et de fois je me fâches, je m’exprime et les choses s’arrangent de soi, et tout va bien".

Comme d'autres journalistes, il reçoit de menaces. «J’ai été forcé de quitter le Maniema car un message anonyme écrit : Gabriel, tu penses que tu es le seul journaliste au Congo, tu seras tué comme on l’a fait contre Serge Maheshe" se rappelle-t-il de ce message qui a forcé la main de ses autorités de New York à le transférer jusqu'à Goma.                                                                                             

Norbert Mwindulwa

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