mardi 22 mars 2016

La politique prend le dessus sur les décisions académiques que judiciaires à Goma


Six membres du mouvement pro-démocratie Lucha sont jugés depuis ce mois février au tribunal de grande instance de goma. Ils sont poursuivis  par le ministère public pour tentative à la révolte, incitation à la haine tribale, association des malfaiteurs et désobéissance civile. Pendant ce temps d’autres hommes politiques subissent  le poids de la politique dans leurs activités para- politiques. Cette situation préoccupe plus d’un congolais car elle remet en cause les principes de la liberté d’expression garantie par la constitution. Si les opposants parlent de l’oppression sur la liberté d’opinion, ceux de la majorité présidentielle des sanctions normales contre les troubles publiques.

« Le 15 février dernier, la veille de la journée ville morte, j’ai été appelé par le secrétariat qui m’avait remis un preuve de clôture d’action disciplinaire, où il y a sanction et révocation » explique le chef des travaux Muhindo Kasekwa. En effet ce scientifique d’obédience de l’opposition politique, membre du parti politique ECIDE a été suspendu des toutes activités académiques à l’université de Goma. Cette décision émane du conseil d’administration de  son université, sa suspension est intervenue à la suite de la journée ville morte initiée par l’opposition politique  car le chef des travaux pense que cette décision a une connotation politique « en juillet dernier, le personnel de l’UNIGOM a réclamé une rencontre avec l’administration de l’université, 6jours avant la clôture de la budgétaire, car nous comptons 5mois de primes impayées et j’étais le représentant du corps » déclare –t-il. Muhindo Kasekwa sera accusé de transposer son activisme politique sur le site de l’université et doute que cette sanction lui soit proposée la veille de la journée ville morte car il avait tenu un point de presse le 13 février, ce qui lui laisse pense qu’il y a loin sans faux des liens politiques car les autorités de l’université sont de la majorité présidentielle. Pour le recteur de l’UNIGOM,le Professeur Jean- Paul Sengihobe, il rejette toute dimension politique dans la procédure et l’exécution de cette sanction professionnelle «  le chef des travaux Kasekwa  veut politiser une décision qui du reste , reste administrative, c’est ne pas correct sinon on aurait chassé les restes qui ne parlent pas le même langage que nous, dans l’université il y a toute tendance politique » rejette-t-il en bloc et d’ajouter il ne devra pas privilégier les activités politiques à l’université au détriment des scientifiques, en partant pour Kinshasa donc Kasekwa doit faire un choix insiste le recteur  Sengihobe.  Des observateurs lucides pensent que l’arrestation  le vendredi contre les  jeunes militants de la Lucha dans leurs domiciles et donc Muhindo Kasekwa aurait une main longue noire, est une manœuvre politicienne  car ils font allusion à cette réaction de la justice qui a dû revoir ces copies en transformant l’audience en flagrant en audience ordinaire , ce que les activistes politiques pensent que c’est pure acharnement et une répression politique contre la liberté d’opinion, c’est l’avis de Christian Bados, secrétaire Exécutif  et chargé de mobilisation au sein de l’ECIDE « je parts de l’exemple du CT Kasekwa, toutes ses activités  politiques, il le fait en dehors de l’université mais aujourd’hui il reste victime de ses activités para-universitaires » dénonce –t-il , tout en soulignant que le recteur de l’UNIGOM reste mandateur d’un parti de la majorité et quand ils arrivent devant les juges sans pression politique, ces derniers reconnaissent qu’ils ont droits d’exprimer leur opinion par rapport à une situation donnée car ils n’ont jamais eu des preuves contre eux pour les incriminer .le cas de figure, est l’affaire des jeunes de la  Lucha.
Par ailleurs, les activiste de la Lucha ne font que validés la thèse émise par les opposants politiques et fustigent le fait que l’université jadis, était un lieu d’excellence mais aujourd’hui l’Unigom est devenu un champ de batail  des étudiants contre eux-mêmes, étudiants contre leurs enseignants car les dirigeants ramènent leurs rivalités politiques au sein de l’université et manipulent les étudiants , il requit son anonymat  «  imaginé qu’un étudiant tabasse un enseignant jusque lui saigné  et cela se passe au sein du campus car il a été payé de le faire parce que l’enseignant est membre de l’opposition » regrette-t-il. Il ajoutant en se plaignant  que certains seraient entré  d’être arrêté sur l’ordre du commissaire provincial de la police, selon le dire des policiers  venus exécutés  ce dit ordre de mission émis par la PNC car le cas des membres de la Lucha, ils n’étaient dans la rue pour être en fermé mais plutôt dans leurs habitations. Du cote de la majorité présidentielle, son coordonnateur en province fait son analyse et ressorte la conclusion qu’il ne s’agit pas de la répression politique mais de la sanction contre le trouble à l’ordre public, le député Nkuba Kahombo « il ne s’agit de sache a l’homme contre les opposants car les forces publiques ne font que éviter le pure et exécuté la loi sur le trouble à l’ordre public » déclare-t-il. Pour lui il faut laisser la séparation du pouvoir     dans toute démocratie et si la justice trouve les indices de culpabilité dans tel ou tel affaire, il ne faut pas vite la politiser.
La société civile  provinciale appelle les uns et les autres aux respects des principes démocratiques, du droit à la liberté d’expression telle que souligné par la loi fondamentale du pays, son coordonnateur Thomas D’Aquin Muhiti  «  la justice devrait poursuivre son travail en toute indépendance en fin de dire loi et cela évitera que ces adversaires politiques ne se considèrent pas en ennemis » souhaite-t-il.


Norbert Mwindulwa

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire