mercredi 4 avril 2018

GOMA : Cinq blessés graves, bilan d’une bavure Policière


La ville de Goma s’est réveillée dans une matinée très agitée ce 22 mars en cours devant  l’enclos du quartier général de la MONUSCO. Des jeunes pro démocraties de la Lutte pour le Changement, la LUCHA en sigle,  sont venus déposés pacifiquement  leur  mémorandum  demandant au conseil de sécurité des nations unies   de voter une nouvelle résolution  pouvant améliorer  l’inefficacité de la MONUSCO en République Démocratique du Congo. Ces jeunes exigeaient aussi une garantie de la tenue  des élections libres et apaisées dans  notre  pays. La Police Nationale Congolaise a dispersé  les manifestants pacifiques causant ainsi des dégâts incalculables. Dans ce bilan de violence policière, on enregistre Cinq blessés parmi les  militants de la LUCHA et un élément de la PNC qui s’est fait crevé l’œil droit par l’advertance. Ce policier victime de son acte,  a voulu sortir sa grenade à gaz à la crimogène pour disperser les manifestants, mais, son arme ne lui a pas obéit, conséquence, sa grenade s’est rabattue sur lui-même avant de causer d’autres dégâts majeurs aux marcheurs et passants qui se trouvaient  sur le lieu de  l’accident. Ramazani  Zeituni,  revendeur des cartes de crédit téléphonique  nous explique « l’évènement s’est vite produit lorsque ce policier voulait sortir sa grenade sur sa ceinture, chose qui n’a pas tenue et on a vite senti le détonateur de cet engin et son œil était déjà perdu » déclare-t-il. Cette police qui n’a pas digéré la présence de ces manifestants, a voulu  poursuivre ces jeunes qui ont à leur tour forcé leur entrée dans l’enclos de la MONUSCO voulant sauver leur peau.  Pris de peur, ces militants de la LUCHA ont passé des heures  dans les installations de la Monusco  vu que les policiers attendaient une Revenge  en dehors de l’enclos. L’un des militants de la LUCHA revient sur les motivations  de leur réclamation «   notre objectif, c’est demandé au conseil de sécurité des nations unies de voter  une résolution qui va contrainte  le pouvoir de Kabila  de démissionner car nous  pensons qu’avec ce pouvoir en place, nous aurons jamais des élections dans notre pays » insiste-t-il et d’ajouter qu’ils n’auront jamais la sécurité moins encore le respect des droits de l’homme. Ces jeunes gens en somme, demandaient à ce que le conseil de sécurité puisse doter à la mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo un mandant  pouvant lui permettre d’agir et d’être efficace dans sa mission en RDC. Finalement, ces jeunes pro démocraties ont été réussi par le chef de bureau de MONUSCO –Goma, Daniel Ruise  et par le responsable de la section des droits de l’homme de la Monusco. Il faut dire que le policier qui a perdu son œil droit a été acheminé  dans une structure sanitaire pour des soins appropriés.
Norbert Mwindulwa 

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