Le préservatif féminin n’est pas apprécié chez les femmes pour les quelles ils ont été conçu
,6 ans après son introduction a Goma, certaines se méfient toujours, d’autres
l’ignorent carrément pour des diverses raisons ,au cœur de ces
raisons :l’inconfort ou l’encombrement pour expliquer leur empressement
s’approprié ces préservatifs pourtant est l’un des moyens de les protéger
contre les maladies sexuellement transmissibles ou encore des grossesses non
désirées, les O.N.G. se mobilisent différemment pour intérioriser la culture de
leur utilisation.
Introduit et
vulgarisé depuis 2008, le préservatif pour
femme reste de nos jours moins connu de
Gomatraciens pourtant plusieurs
sensibilisations et publicités ont été effectuées par des organisations internationales et
nationales qui militent contre la propagation de l’épidémie du Sida mais les
habitants de Goma n’en savent grand-chose<< j’entends parler de ce condom,
mais je ne jamais voulu en savoir plus étant que chrétienne >> avoue
Adrianne Kavira, une protestante de foi , comme elle , Sandrine Muhima, la
quarantaine révolue et femme mariée , pense qu’ il n’est utile pour elle de connaitre usage ce préservatif étant
une femme fidele a son mari et même son
apparence << je marié légalement pour quelle raison je connaitre ce préservatif
féminin? Nous sommes Africaines et non des blanches pour
appliquer n’importe quoi>> s’indigne telle.
Pour Kombo Kabika,
avoue avoir vu le préservatif féminin et
ne jamais l’utilisé pour des raisons d’éthiques
avec sa petite amie<< il est comme
d’autres condoms, mais pour le préservatif
féminin, c’est un peu grand que
d’autres je ne peux malheureusement vouloir que mon amour porte ca, c’est
l’autoriser de faire les débauches>> insiste t-il.
En fait la prudence,
c’est terme communément utilisé pour
toutes sortes de préservatifs car
c’est la marque déposée mise sur ce produit ici a Goma, qui n’attire
pas toujours les femmes
de la place , quelles que unes d’elles le trouvent même grossier et difficile a porter et encombrent lors de
rapport sexuel aussi préfèrent- elles encore
le préservatif masculin << il faut savoir d’abord savoir mieux le
placer , moi je préfère le préservatif masculin qui me laisse libre comme
femme>> a avoué Anifa Kisubi, une étudiante et fiancée. Les
femmes qui connaissent leur usage restent, ce pendant prédisposées à l’utiliser << ici il ya des hommes qui doutent de
leurs états sérologiques et qui veulent
a tout prix faire l’amour avec une femme expressément, mieux vaut en
utiliser et aussi pour faire
l’espacement de naissance, c’est l’un
des moyens le plus efficace>> conseille Sarah Bokota. Ce pendant plusieurs facteurs expliquent la sous utilisation du préservatif féminin ici
en ville de Goma notamment : la culture Africaine qui veut que la femme ait un seul homme et l’homme puisse en avoir
plus d’une pour exprimer sa puissance et sa richesse << il n’est pas
commode qu’une femme Africaine achète un préservatif dans une officine
pharmaceutique, l’autre a toujours un préjuge
négatif par rapport a cet achat , du coup ,elle a honte et se livre sans
protection, c’est qui est très dangereux>> déclare Aruna Mwanana, de l’O.N.G ANGE NA SIDA, une organisation
non gouvernementale locale qui lutte contre le Sida. Aussi dans les
pharmacies de Goma et les points de vente,
il est difficile de trouver un préservatif
féminin, nous sommes aux trois paillottes
a Katindo où nous avions parcouru
quinze pharmacies dans les quelles une seule
vend le préservatif féminin << il est difficile de
s’approvisionner en préservatif féminin et même le masculin, les gens achètent
ceux-là difficilement car les O.N.G. Les
distribuent gratuitement>> a Guy Kassay, pharmacien de son Etat.
Les O.N.G se mobilisent
Devant le
portail de la Monusco, au centre ville, a cote de l’agent de sécurité, peut-on
voir des cartons ouverts des préservatifs
féminin comme ceux pour les hommes
qui sont mis a la portée de tout le monde qui aurait besoin de usage et ceux-ci sont gratuits<< ils sont gratuits et sans conditions pour les
apporter, même la boite entière vous pouvez l’amener avec vous et même dans nos latrines, c’est déposé , cette façon donne occasion a tout le monde
de faire un rapport sexuel responsable>> déclare Baudouine Furah, agent
de sécurité a la Monusco.
Pour Murabi
K., habitant du quartier Himbi, affirme pour sa part faire usage de ce
préservatif avec sa partenaire car ils sont encore non mariés, d’ailleurs, le
jeune homme le préfère par rapport au
préservatif masculin comme c’est
trouvable sans sou, mieux vaut prévenir
que guérir << elles ont l’habitude
de nous accuser souvent les avoir apporté les maladies, quand c’est elle
qui porte, c’est rassurant et
sécurisant, je la conseille d’en porter>> affirme t-il.
Comme
certaines O.N.G. sont déterminés pour sensibiliser les habitants au port de ce préservatif bien entendu par la campagne dénommée BIP
APPEL de l’observatoire gouvernance et
paix, cette dernière a rendu le
weend dernier un numéro téléphonique disponible
pour toute personne qui aura des questions concernant l’utilisation des
préservatifs et de la santé
sexuelle de lui adresser un bip et les experts
en la matière lui répondront <<
si la personne bip, nous rappelons pour s’entretenir avec lui, cela chaque lundi au vendredi entre a15h a 18h,
c’est dans le but aussi de prévenir toutes
sexuelles transmissibles : port de préservatif, prévenir les
grossesses précoces et non désirées,
également dialoguer et non en faire un
tabou.
Notons que
ce numéro téléphonique est : +243 993236483,
il est défini comme un numéro sans tabou, avalisé par
le ministère provincial de la santé.
Norbert Mwindulwa
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