Considérés jadis comme des mendiants, les
handicapés de Goma transcendent cette mauvaise vision.ils se réunissent en associations,
apprennent et deviennent indépendants en entreprenant certaines activités pour survivre.
Décomplexés, ces derniers se rendent de plus en plus utiles et s’insèrent
socialement.
Je suis
heureux de voir la majorité nos membres se prendre en charge et être apprécier alors qu’il ya peu, nous étions considérés
comme des mendiants >> se réjouit Rocky Ndelema, un handicapé de son étant
et membre de la synergie transfrontalier tuungane (Ndlr : unissons-nous),
une association des handicapés utilisant leurs chaises roulantes artisanales, pour
transporter les marchandises des commerçants
a la petite barrière
Goma-Gisenyi.
Comme
les membres de Tuungane qui se réunissent deux fois le mois a leur bureau situé
au quartier Office II, toutes les associations des handicapés de la ville de
Goma se rencontrent régulièrement pour consolider l’unité et la fraternité
entre eux:<< a chaque traversée de l’un ou de l’autre côte de la
barrière, nous cotisons la somme de
200FC. De cet argent, nous nous assistons mutuellement en cas de difficulté et
de liesse a l’instar de la maladie et du mariage en famille>>, nous a fait
savoir Vincent Adula, responsable de Tuungane.
Apprendre et
devenir autonome…se fier a la paix
Dans
la ville et les quartiers populaires où hégire des ateliers, les 3 /4 des ses ateliers visités ,on emploi les un ou plusieurs personnes en
situation d’handicape physique .nous avions pensés qu’ils sont embauchés par clémence suite a leur situation
d’handicape mais ; loin de là ,c’est par la compétence et leur savoir faire comme nous le
témoigne Eliode tchubaka, responsable
d’un secrétariat public de la victoire<< j’avais engagé Mankuku Kakutya,
c’est par ce qu’il a une connaissance parfaite en informatique malgré sa
situation d’handicape, il reste le meilleur ici ,dans notre secrétariat>>
constante t-il. Pour Théophile Byamungu
,responsable d’un atelier de couture aux trois paillottes ,Adrien Buuni est un
couturier plein de talent au sein de
leur atelier<< il crée les modèles dont tous ici nous laissent étonnés , finalement
,on a compris que l’handicape n’est pas
dans le mental et c’est superficiel, vraiment ,c’est son don et cette qualité
lui laisse indépendant de tous >> apprécie -t-il.
Il
ya peu, presque le gros des mendiants a Goma
était constitué des handicapés. Aujourd’hui tout cela appartient au passé,
ils sont devenus indépendants et ne
mendient plus. Lwaboshi tsherubana,
president provincial des handicapés,
se félicite et salue ses collègues qui, sortant de la mendicité laissent en
paix ceux qu’ils importunaient hier pour l’aumône. <<ils sont plus
parasites et se prennent en chargent. Des
médecins, des avocats, des musiciens, des couturiers handicapés nus ont
rejoint dans l’association et je peux t’assurer qu’ils font l’honneur de là où
ils travaillent>>rassure Yve Mugisho, fan Bahati Ndahishimiye, un talentueux
musicien du groupe Rich Boys, un orchestre composé des handicapés qui
sensibilisent dans leurs chansons sur la paix et l’auto-prise en charge de la société
congolaise dans le quartier RVA, a Goma.
Comme
Rich Boys, d’autres associations pour handicapés s’engagent dans la vie.
Décomplexés, ils développent des activités pour encadrer leurs collègues et même
les personnes non handicapes. L’association pour l’intégration de la personne
vivant avec handicape(AISHP), par exemple, réalise des documentaires, des
jeux.des sketchs pour amener ses membres a se défaire de leur complexe. Ils en
profitent pour passer le message de paix :<<la guerre produit des
handicapees.il faut qu’elle s’arrête. Notre documentaire<<Enfant sans
encadrement >>conseille aux
parents de bien s’occuper de leurs enfants, delaissees, plusieurs parmi eux
reviennent handicapés …>>explique Hortense Maliro, handicapé physique
et initiatrice de l’AISHIP.
Norbert Mwindulwa
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