jeudi 11 septembre 2014

S’unir, s’apprendre et devenir autonome, les handicapés retrouvent leurs considérationsS’unir, s’apprendre et devenir autonome, les handicapés retrouvent leurs considérations



Considérés jadis comme des mendiants, les handicapés de Goma transcendent cette mauvaise vision.ils se réunissent en associations, apprennent et deviennent indépendants en entreprenant  certaines activités pour survivre. Décomplexés, ces derniers se rendent de plus en plus utiles et s’insèrent socialement.

 

Je suis heureux de voir la majorité nos membres se prendre en charge et être apprécier  alors qu’il ya peu, nous étions considérés comme des mendiants >> se réjouit Rocky Ndelema, un handicapé de son étant et membre de la synergie transfrontalier tuungane (Ndlr : unissons-nous), une association des handicapés utilisant leurs chaises roulantes artisanales, pour transporter les marchandises des commerçants  a la petite barrière  Goma-Gisenyi.

Comme les membres de Tuungane qui se réunissent deux fois le mois a leur bureau situé au quartier Office II, toutes les associations des handicapés de la ville de Goma se rencontrent régulièrement pour consolider l’unité et la fraternité entre eux:<< a chaque traversée de l’un ou de l’autre côte de la barrière, nous  cotisons la somme de 200FC. De cet argent, nous nous assistons mutuellement en cas de difficulté et de liesse  a l’instar de la maladie  et du mariage en famille>>, nous a fait savoir Vincent Adula, responsable de Tuungane.

Apprendre et devenir autonome…se fier a la paix

Dans la ville et les quartiers populaires où hégire  des ateliers, les  3 /4 des ses ateliers visités  ,on emploi les un ou plusieurs personnes en situation d’handicape physique .nous avions pensés qu’ils sont embauchés  par clémence suite a leur situation d’handicape mais ; loin de là ,c’est par la  compétence et leur savoir faire comme nous le témoigne  Eliode tchubaka, responsable d’un secrétariat public de la victoire<< j’avais engagé Mankuku Kakutya, c’est par ce qu’il a une connaissance parfaite en informatique malgré sa situation d’handicape, il reste le meilleur ici ,dans notre secrétariat>> constante  t-il. Pour Théophile Byamungu ,responsable d’un atelier de couture aux trois paillottes ,Adrien Buuni est un couturier  plein de talent au sein de leur atelier<< il crée les  modèles  dont  tous ici nous laissent étonnés , finalement ,on a compris que l’handicape  n’est pas dans le mental et c’est superficiel, vraiment ,c’est son don et cette qualité lui laisse indépendant de tous >> apprécie -t-il.

Il ya peu, presque le gros des mendiants a Goma  était constitué des handicapés. Aujourd’hui tout cela appartient au passé, ils sont devenus indépendants  et ne mendient plus. Lwaboshi tsherubana, president provincial des handicapés, se félicite et salue ses collègues qui, sortant de la mendicité laissent en paix ceux qu’ils importunaient hier pour l’aumône. <<ils sont plus parasites et se prennent en chargent. Des  médecins, des avocats, des musiciens, des couturiers handicapés nus ont rejoint dans l’association et je peux t’assurer qu’ils font l’honneur de là où ils travaillent>>rassure Yve Mugisho, fan Bahati Ndahishimiye, un talentueux musicien du groupe Rich Boys, un orchestre composé des handicapés qui sensibilisent dans leurs chansons sur la paix et l’auto-prise en charge de la société congolaise dans le quartier RVA, a Goma.

Comme Rich Boys, d’autres associations pour handicapés s’engagent dans la vie. Décomplexés, ils développent des activités pour encadrer leurs collègues et même les personnes non handicapes. L’association pour l’intégration de la personne vivant avec handicape(AISHP), par exemple, réalise des documentaires, des jeux.des sketchs pour amener ses membres a se défaire de leur complexe. Ils en profitent pour passer le message de paix :<<la guerre produit des handicapees.il faut qu’elle s’arrête. Notre documentaire<<Enfant sans encadrement >>conseille  aux parents de bien s’occuper de leurs enfants, delaissees, plusieurs parmi eux reviennent handicapés …>>explique Hortense Maliro, handicapé physique et initiatrice de l’AISHIP.

                                                                                                 Norbert Mwindulwa

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire