mardi 27 septembre 2016

Amdouni Sajou, sauvé par la musique!


Un ancien Pick Pocket,   orphelin du père et de la mère à cause de guerre à l’âge de 4ans, devient un musicien en 2009 et insère dans son organisation « only one club », un programme de culture en accueillant  des dizaines  des jeunes  venus de la prison. Ce jeune Gomatracien apprend  à ses paires à canaliser leurs frustrations et leurs violences à travers  le Hip hop et le Rap.

Kivuinfos : pourquoi toutes vos œuvres  laissent transpirer la peur  et les viols ?

Amdouni : j’ai 26 ans. Je suis né dans le quartier Birere, considéré comme le pure guetton de goma, je suis arrivé tôt dans la rue car la guerre ma séparée si vite avec mes parents, paix à leurs âmes. Emprisonné pour vol et violences puis hébergé d’une famille  a une autre par des gens  des bonnes volontés , à présent, je me dois de payer ma facture sociale en luttant contre tous ces antivaleurs enfin que mes concitoyens  ne subissent  plus mon sort. Cela, à travers la musique et  c’est possible qu’on se défoule de notre manière.

Kivuinfos : alors comment pensez –vous contribuer l’intégration d’autres jeunes, qui pour  la plupart viennent des prisons ?

Amdouni : ce centre d’encadrement des jeunes est fondé dans l’un des quartiers populaires de goma où je suis grandi. Ce quartier qualifié criminogène par certains, à cause des problèmes au quotidien et on y manquait  même un espace d’expression. Mais à ce jour, le quartier change sa face car il arrive que les parents me confient leurs enfants venus des prisons. Ils répètent qu’ils sont au courant de mon projet et ils veulent que je les aide .Pour cela je n’ai aucun diplôme pour insérer ces jeunes ni soutien gouvernemental appart quelques bienfaiteurs qui me font confiance car ils craignent que leurs enfants ne finissent pas comme moi. Ils pensent que la seule proximité qu’on puisse avoir avec leurs enfants, c’est le langage du  Rap, de Hip hop donc cette énergie que je les transmets en signe d’un avenir éblouissant.

Kivuinfos : Que gagnez-vous dans la musique ?

Amdouni : je gagne d’abord de l’estime envers tout le monde car je me sens utile à ma société pourtant il y a peu, j’étais considéré comme un voleur qualifié, aujourd’hui les journalistes s’intéressent  de moi parce que j’ai changé. J’ai été souvent blessé par des adultes pour avoir essayé de les voler, cela reste une  histoire triste. Ensuite, nous sommes devenus pacifiques c.-à-d. nous transformons le couteau en chant, exprimons notre colère verbalement comme le fait Robât King  devant vous. Il  répète quelques lignes musicales sur les conséquences graves de la surconsommation des drogues et il avoue dans un autre couplet qu’il était toujours dans les choses louches mais aujourd’hui, tout ça, appartient au passé car il a intégré « only one club » et sa vie a changé.

Kivuinfos : Que ce qui vous motive de devenir un musicien professionnel et où trouvez-vous le financement ?

Amdouni : ma motivation est d’abord une manière pour moi de me défouler en expriment la façon dont je me suis retrouvé orphelin de père et de la mère par les méfaits de la guerre occasionnés par des politiciens indélicats. Désespérés de prendre le pouvoir par la voie démocratique, ils créent des guerres et par la suite. La profession de la musique m’aide à me créer de l’emploi et donner à d’autres jeunes d’emplois malgré que nous n’ayons pas eu la chance d’étudier beaucoup. Pour  le financement, ce sont des personnes des bonnes fois, qui connaissent comment je suis sorti de la boue  et ont peur que Dieu fasse la même chose pour leurs enfants c.-à-d. devenir orphelin à cause de guerre à l’âge de 4 ans et subir le même sort. C’est pourquoi, madame Byake Jackie, une généreuse qui m’avait ramassé puis me scolarisé à l’école primaire et peu après la relève a été assurée par  Kambere Faustin pour quelques années du secondaire. Ma musique sera soutenue en fin par les ONG internationales à l’instar de Merlin et  the children Voice pour que mes chants égayent et déstressent les enfants victimes des guerres ou abandonnés par leurs parents, qui restent mes meilleurs amis car c’est de la rue que je suis sorti. Je me produits une fois la semaine et je suis au centre chaque jours pour la bonne marche de mes activités. Je livre  des concerts en faveur de la population avec mes encadrés dans les différents barres de la place, une façon pour  nous, jeunes ex-prisonniers de se réinsérer dans notre communauté.

Kivuinfos : que demanderiez-vous aux autorités ?

Je suggère à  l’Etat Congolais de  venir  en aide  cette catégorie des jeunes, qui sort de l’ordinaire et reprend conscience pour émerger la société dignement en lieu et place de le tourner le dos car ils risquent de retomber et de s’embourber de nouveau.

Kivuinfos : Amdouni merci ?

Amdouni : c’est moi qui vous remercie

 Propos recueilli par Norbert Mwindulwa
                      Amdouni Sajou, la strar!

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