mardi 27 septembre 2016

GOMA : les viols sur les garçons mineurs jamais dénoncés !


La loi punit sévèrement les infractions de viol, surtout lorsque c’est une personne mineur. Si le cas de viols des filles est dénoncé, celui  des jeunes garçons exploités sexuellement par les femmes majeures restent un tabou.

Germain Kakule a  16 ans. Depuis deux ans il vit avec une dame d’une quarantaine d’années sur l’avenue Mutongo. Il ne travaille pas, mais il remplit son devoir : de satisfaire sexuellement sa partenaire qui est responsable d’un ménage. C’est  en fête de nouvel l’an 2014 que Germain a été sollicité par cette dame et depuis, il n’est pas plus rentré sur le toit de ses parents. Alfonse Ndambaje, un jeune motard, vit dans  quartier Kibwet chez une dame très âgée que lui. Il y passe trois fois la semaine sans regagner le domicile de ses parents « ces femmes sont obéissantes et discrètes. Il suffit de satisfaire leurs besoins. Moi je ne paye rien… »Déclare-t-il, sans scrupule, Alfonse. Ils sont nombreux, des garçons mineurs qui sont violés par des femmes plus âgées. Ces dames ne sont pas inquiétées et les garçons mineurs ne sont prêts à dénoncer les actes qu’ils subissent.

Un gout du plaisir…

Ces femmes qui confisquent ces jeunes garçons, expliquent qu’elles les font  pour éviter les problèmes. « Des hommes adultes vous imposent une vie que vous ne voulez pas et pour la plupart ils vous exposent  également aux diverses maladies » s’en franchi Suzanne K. Et ces pauvres mineurs sont communément nommés « petits poussins » ou Ba kadogo sukali, « Mario »… Et en sont fiers …

Nombreux de ces jeunes garçons ignorent leurs droits.  Ils sont convaincu seules les filles mineures sont protégées par la loi  sur les violences sexuelles. Pourtant , la loi numéro 9 /001 portant protection de l’enfant à son article 1 69 , stipule que tout acte sur mineur de n’importe quel sexe pouvant être poursuivi, entre  autres les actes  des pédophilies de toute attirance sexuelle d’un adulte envers  un enfant , notamment  l’attentant à la pudeur ,la  relation sexuelle ,l’érotisme, la pornographie, l’abus sexuel et le viol est puni de 7 à 20 ans de servitude pénale principale avec une amande de 800 milles francs congolais.

Des responsabilités partagées

Les différentes familles des enfants victimes ne fournissent pas d’efforts pour protéger leurs enfants.  Pour le parlement d’enfants, le combat s’annonce difficile. Michael Mandeko, le président de ce parlement indique que sa structure avait transféré 7 cas  de viol sur garçons mineurs au tribunal de grandes instances  entre 2014 et 2015  mais cela sans suite. Un assistant social des enfants ajoute qu’il avait également transféré  trois cas  similaire au même tribunal « nous traitons des cas de viol des mineurs sur mineurs. S’il y a un majeur entre  les deux, le cas nous dépasse et nous le transférons au TGI »exploite-t-il. Maître Génerose  Wenga de Dynamique des femmes juriste DFJ pense que l’erreur  revient au parquet qui est chargé de chercher  les infractions, même à partir des simples rumeurs « nous assistons des personnes qui eut le courage de demander notre aide, c’est là notre limite »precise telle. Kavira Kasomo, infirmière au centre hospitalier l’amitié explique qu’il est difficile de prouver le viol d’un homme si lui-même ne le dénonce pas. «  Jusque-là aucun rapport n’a jamais été publié pour dénoncer ce viol sur les garçons mineurs. Mais aussi les hommes pensent qu’ils sont supérieurs aux femmes et cela les empêche de réclamer leurs droits », affirme-t-elle. Des ONG semblent être déboussolées sur la situation. Et pourtant, elle est bien réelle.

Norbert Mwindulwa
 l'un des garçons victime d'exploitation sexuelle est entre  ces jeunes

 

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