lundi 5 septembre 2016

NK/ La dégradation sécuritaire bloque les humanitaires


Les organisations humanitaires au Nord Kivu sont préoccupées par   la forte  détérioration de la situation sécuritaire qui affecte autant les vulnérables que les humanitaires. Onze travailleurs humanitaires ont été enlevé et un autre tué au cours de cette année. Trop, c’est trop, les humanitaires plaident pour l’implication de tout un chacun pour que soit préservé le droit de donner et du recevoir l’aide humanitaire.

L’accès humanitaire est réduit à chaque fois que survient un nouvel incident sécuritaire en l’encontre des humanitaires. Arzel Cyril, chef du bureau de coordination de l’action humanitaire  OCHA, a dit lors d’un café de presse, que, cet état des choses complique d’avantage la situation difficile des nécessiteux estimés à peu près un million six mille personnes qui ont besoin d’une assistance humanitaire au Nord Kivu. A cause de l’insécurité,  certaines activités humanitaires ont été retardées et d’autres suspendues « nos interventions se rétrécies à cause des conflits, nous avons besoin de cet accès pour assister des nécessiteux » se plaint-t-elle. Les humanitaires  ont eu des contacts avec les autorités provinciales pour leurs faire part des inquiétudes au sujet de leur sécurité. Jusqu’à ce jour, la solution piétine.

L’humanisme oblige

 Dominés par le sentiment de servir leur semblable, les humanitaires disent ne pas vouloir croiser les bras alors que de milliers des personnes en situation très difficile attendent impatiemment leurs services. De fil en aiguille, cette idée a été corroborée par Arthur Maurice de l’ONG internationale première urgence : «  On ne fait pas la politique mais plutôt l’humanitaire, notre demande c’est d’avoir un accès facile pour nos interventions. S’il avait une solution la plus facile pour atteindre les vulnérables, nous l’aurions appliqués »se désole-t-il.  L’heure est à arrêter  les stratégies à  mettre en place pour surmonter cette nouvelle forme d’insécurité leur infligée par les groupes armés, écumant cette province du Nord Kivu. Grégoire Pro de la solidarité internationale « nous n’avons plus accès à nos terrains de façon sécurisée pour parvenir nos services aux plus vulnérables, en attendant les modalités. Ces kidnapping qui se généralisent malheureusement doit finir » plaide-t-il  et d’ajouter cette nouvelle forme d’insécurité doit être traitée dans une nouvelle approche, comme nouvelle stratégie pour en faire bloc et sur quoi nous travaillons aujourd’hui.

Ils ne paient pas de rançons

Si les ravisseurs veulent s’enrichir illicitement, les humanitaires soutiennent unanimement que jamais ils ne payeront des rançons, dit Grégoire. « Les organisations humanitaires ne payent des rançons et payeront jamais pour obtenir la libération de leurs agents, enlevés. Nous savons que notre travail est sans risque zéro » déclare-t-il. Et d’ajouter qu’ils travaillent sur base des principes. Si leurs travailleurs kidnappés, ont été libéré suite à la  rançon, ce sont les membres des familles des victimes qui en ont payé.  Poursuit en disant qu’ici même en ville de goma, des populations sont enlevées et récupérées par leurs familles moyennant de l’argent. Il faut dire que l’année dernière, 31 travailleurs humanitaires ont été enlevé soit, une estimation de cinq fois plus qu’en 2015. Pour les humanitaires, chacun à son niveau doit s’impliquer pour faire face à ces attaques ciblées, qui restent condamnées à tous les niveaux. Ils souhaitent que les autorités civiles, militaires, les leaders communautaires, religieux ainsi que puissent prendre à bras le corps le problème d’insécurité récurrente qui affecte le travail des humanitaires et ensemble pour en  finir.

Norbert Mwindulwa
les humanitaires font le point sur la situation sécuritaire au Nord-Kivu 

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