vendredi 2 septembre 2016

N/K : Le dégazage du Golfe de KABUNO


Le danger que représentait le dioxyde de carbone du golfe de KABUNO sur les eaux du Lac Kivu, appartient au passé. Les travaux de dégazage ont été lancés officiellement le 25 mai  au guest House la Brise de Goma, par le Ministre National des Hydrocarbures.

C'est à titre préventif que le Gouvernement Congolais a commencé les opérations de dégazage de Golfe de KABUNO, sur le lac Kivu, aux environs de Sake, où il y a saturation de gaz carbonique, et le changement de couleur des eaux du lac Kivu, état qui a duré plus d'une semaine,  l'un des facteurs, qui selon les scientifiques, seraient à l'origine de la meurtrière explosion du lac Nyos, le jeudi 21 août  1986 et tuant 2000 personnes,  lac situé dans la vallée du Nord- ouest du Cameroun. Cette catastrophe a été précédée par celle du lac Mounoun, au Cameroun, le 15 août 1984. De moindre ampleur, mais avait causé la mort a 37 personnes.

Des menaces d'explosion du golfe de KABUNO appelé lac à défaut suite à son emplacement, ont pesé de leur poids et la population riveraine se consumait d'inquiétude. De peur que ces drames du Cameroun ne se reproduisent à Goma et ses périphéries,  les autorités congolaises ont pris le taureau par les cornes, en devançant toute éventualité d'explosion toxique de dioxyde de carbone du golfe de KABUNO sur le lac Kivu aux environs de Sake, a plus  au moins 27Km à l'Ouest de la ville de Goma.  Cette action, selon les spécialistes,  était tant attendue au lac Kivu, bien que, certes, ses gaz n'avaient encore asphyxié personne, mais sa situation était très préoccupante, car il contiendrait 300 fois plus de gaz que le lac Nyos. Donc le taux de saturation en CO2 serait presque atteint.

C'est pourquoi, le gouvernement de MATATA PONYO, sous les auspices du Chef de l'Etat, a décidé de commencer dans l'immédiat, l'exploitation de ce gaz, une mesure de protection de la population de la catastrophe, a déclaré le Ministre national des Hydrocarbures.  Monsieur NGOY MUKENA, a fait savoir que, les travaux d'extraction du gaz carbonique terminés,  poursuivront avec ceux d'extraction du gaz méthane sur le même lac Kivu.

  Les lacs tueurs…

Pour le représentant de LIMNOLOGICAL ENGINERING SAS CHAMBERY SAVOIE France, entreprise Française à qui l'on a confié le projet d'exploitation,  a montré le danger que constituait la saturation de dioxyde de carbone( CO2) du golfe de KABUNO aux populations de Goma et riveraines du lac Kivu. Les lacs Nyos et Mounoun au Cameroun comptent avec  le lac Kivu à cheval sur la RD-Congo et le Rwanda, les lacs au monde susceptibles de produire une éruption limnique. Il s'agit d'un phénomène rarissime au cours duquel le gaz accumulé pendant des années dans la profondeur de l'eau est relâché dans l'atmosphère. Cette particularité vaut à ces trois lacs d'être répertoriés sous l'appellation de " lacs tueurs". Monsieur LEBRUN Pierre, a dit que le lac Kivu comme le lac Nyos, sont des lacs de cratère. De ce fait, le gaz carbonique s'accumule au fond du lac. Il est aussi dans une zone de volcanisme actif. Les émanations gazeuses s'accumulent en permanence au fond du lac, contrairement aux lacs de cratère des zones tempérées qui connaissent un brassage de leurs eaux du fait de l'alternance des saisons. Il a poursuivi en disant que les lacs Nyos et Mounoun au Cameroun sont déjà dégagés, ne représentent plus de dangers. Il ne restait que le lac Kivu. Le gouvernement a financé le projet d'extraction, action qui remet le cœur au ventre de la  population riveraine du lac Kivu. Ce commencement de l'opération de dégazage est un signe qui redonne l'espoir de vie  aux habitants de ces contrées.  LEBRUN  d'enchaîner, cette opération ne vise pas seulement la protection de population, mais aussi bénéficier de l'engrais chimique pour l'agriculture. Et le gaz méthane  servira à l'énergie.     

Effets du  CO2 sur la santé

L'air contient aujourd'hui environ 0,04% de CO2. A partir d'une concentration dans l'air, ce gaz s'avère dangereux voire mortel. La valeur limite d'exposition est de 3% sur une durée de 15 minutes. Au-delà, les effets sur la santé sont d'autant plus graves que la teneur en CO2 augmente.

Le dioxyde de carbone ou gaz carbonique (CO2) représente 77% des émissions de gaz à effets de Serre (GES) d'origine humaine. Il résulte essentiellement de la combustion des énergies fossiles et du changement d'utilisation des sols (agriculture et déforestation).  Il est invisible, inodore et asphyxiant. Le gaz carbonique ne prévient pas et tue sans que l'on s'en rende compte.

Bref, il s'agit d'un gaz asphyxiant très toxique qui, absorbé en quelques minutes par l'organisme, se fixe sur l'hémoglobine de manière à ce que: 0,1% de  monoxyde de carbone  ou CO dans l'air tue en  une heure; 1 % de CO dans l'air, tue en 15 minutes; et enfin 10% de CO dans l'air tuent immédiatement. Car le monoxyde de carbone provoque une asphyxie des cellules du sang.

S'agissant des séquelles en cas d'intoxication grave, les personnes risquent par la suite d'être atteintes de migraines chroniques, de dépendances neurologiques (troubles de coordination motrice, paralysie de toutes formes) invalidantes. Elles sont  actuellement suspectées de perturber le développement cérébral des enfants et notamment leur fonctionnement intellectuel. Voilà, il y a  de quoi à jubiler de cette action salutaire du gouvernement.

Norbert Mwindulwa
  

le ministre national de l'énergie RDC


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